Qu’est-ce que le post partum ?
Le post-partum, c’est quoi ? C’est une maladie ?
Si tu regardes sur Wikipédia la définition du post-partum, tu liras que cela correspond à la période qui se situe entre la délivrance du placenta et le retour des premières règles après la grossesse, qu’on appelle « retour de couches ».
En réalité c’est un petit peu plus compliqué que ça. Le post-partum désigne surtout les multiples bouleversements (hormonaux, physiques, émotionnels, mentaux, familiaux, et j’en passe…) que subit TOUTE personne ayant accouchée, à l’arrivée d’un nouvel enfant. Ce n’est donc pas une maladie !
Alors tu vas me dire « d’accord, mais du coup ça dure combien de temps » ?
Et bien, comme pour beaucoup de sujets qui touchent au corps et au fonctionnement de l’humain, tout dépend de la personne et de son environnement.
Ce qui est médicalement admis, comme en témoigne la durée du congé maternité, c’est que cela dure en moyenne 3 mois… Tu pourras lire sur internet que cela peut durer de 3 mois à 1 an… Anna Roy (une sage-femme, pionnière de la libération de la parole autour du post-partum), quant à elle, dira que 1 an est le minimum et que cela peut durer jusqu’à 3 ans !!
Ce que tu dois retenir de tout ça, c’est que ton corps et ton esprit sont les seuls à savoir combien de temps il leur faut pour se remettre de cette tornade qu’ils viennent de traverser.
L’arrivée d’un enfant est un chamboulement dans tes rituels de vie, et ce sont ces rituels qui te permettent de te sentir en sécurité au quotidien. Alors même avec tout l’amour, la joie et le bonheur que t’apporte l’être que tu as créé, il est certain que tu vas avoir besoin de temps pour t’habituer à vivre avec lui, à prendre confiance en toi dans toute cette responsabilité qu’il te demande et à créer de nouveaux rituels sécurisants.
Je te parle de multiples bouleversements, de chamboulement à l’arrivée du bébé. Si c’est ça, le post-partum ? Alors c’est quoi, le baby-blues ??
Qu’est-ce que le baby-blues (ou aussi appelé post-partum blues) ?
Le baby-blues, ou post-partum blues, c’est un état qui touche jusqu’à 80% des personnes ayant accouchées.
Il se caractérise par :
- Des sautes d’humeurs : passage de la joie à la tristesse en quelques secondes
- De l’anxiété
- De l’irritabilité
- Des pleurs récurrents.
On peut l’expliquer, d’un point de vue physiologique, à des changements hormonaux (augmentation d’ocytocine et de prolactine après l’accouchement et chute des progestérones). D’un point de vue psychologique, en plus d’une augmentation du stress et du manque de sommeil, on peut présumer que la séparation de la personne enceinte et du bébé par rapport à la fusion de la grossesse peut avoir son impact.
Tu dois t’en douter, cette période n’est pas la plus fun à vivre. Que tu sois en train de la vivre, ou la personne accompagnante, il va falloir puiser dans tes ressources tout l’amour, le soutien, et la persévérance que tu as pour traverser cet orage d’émotions. Et surtout te souvenir, que si tu en es là, c’est parce que tu viens de créer un petit être extraordinaire.
Mais, je te rassure, ce n’est qu’une période ! Parce que le baby-blues ça peut commencer quelques heures après l’accouchement, mais ça dure environ 2 à 3 jours, au grand maximum 15 jours.
Et si ça dure plus longtemps alors ?
Eh bien si ça dure plus longtemps, et surtout si tu as l’impression que cet état prend une ampleur démesurée, invalidante au quotidien, alors tu es peut-être en train de traverser une dépression du post-partum. Il est alors essentiel que tu te rapproches de ton.ta médecin.
Qu’est-ce que la dépression post-natale ?
Dépression post-natale, c’est quoi exactement ?
La dépression du post-partum, c’est une maladie psychiatrique. Elle touche entre 10 et 30% des nouveaux parents, et peut apparaitre tout au long de la 1ere année du bébé. Elle est plus fréquente et apparaît souvent plus précocement chez la personne portante que chez le co-parent.
Cette maladie se manifeste par :
- Une profonde tristesse sans raison apparente
- Un épuisement permanent
- Un sentiment de dévalorisation : impression d’être un mauvais parent
- Un sentiment d’irritabilité et de refus du bébé
- Une extrême anxiété : surtout en ce qui concerne le bébé
- Un désintérêt ou un manque de plaisir à faire des activités
- Un changement d’appétit
- Le sentiment que les choses ne s’amélioreront jamais.
C’est quoi la cause de cette maladie ?
En dehors des modifications hormonales, de la privation de sommeil et de l’augmentation de stress que subit un jeune parent à l’arrivée du bébé, on ne connait pas vraiment la cause de cette pathologie. Mais il existe, néanmoins, des facteurs qui en augmente le risque :
- Des antécédents personnels et familiaux de dépression (du post-partum ou non) ou autre pathologie psychiatrique
- Des facteurs de stress importants : conflits conjugaux, événements stressants au cours de la dernière année, difficultés financières, rôle parental sans partenaire, partenaire souffrant de dépression.
- Un manque de soutien du partenaire, de la famille : psychologique, financier, charge mentale
- Des antécédents ou situation obstétricale actuelle défavorable : antécédent de fausse couche, accouchement prématuré, bébé admis en unité de soins intensifs néonataux ou porteur de malformations congénitales
- Une grossesse non planifiée ou pour laquelle une interruption a été envisagée
- Des difficultés d’allaitement
En plus des difficultés traversées par la personne atteinte de cette pathologie, cette dernière peut avoir des conséquences néfastes pour le bébé. En effet, un parent dépressif peut assurer correctement les soins courants à son bébé, mais la qualité de son maternage ou paternage et le niveau des échanges affectifs (sourires, échanges visuels et vocaux) sont affectés.
Cela peut entrainer chez l’enfant des troubles de l’alimentation et du sommeil, des pleurs excessifs et un mauvais développement neurocognitif.
Heureusement, il y a des solutions à la dépression du post-partum ! Un soutien psychothérapeutique, des traitements qui permettent de surmonter cette épreuve difficile. Et pour cela, l’important c’est d’en parler ! En parler à ses proches, à son.sa partenaire, à un.e professionnel.le, tant que cette personne est bienveillante à ton égard.
Maintenant, tu sais repérer et différencier le post-partum, le baby-blues et la dépression du post-partum.
Afin de te permettre de mieux appréhender et préparer l’arrivée de bébé, et nous l’espérons diminuer toute difficulté psychologique ou psychiatrique du post-partum, chez La Marmaï nous te proposons un accompagnement digital et personnalisé.
N’oublie pas que tu es la personne la mieux placée pour connaitre tes besoins et ceux de ton bébé !
Bisous à La Marmaï.