Dans cet article, nous allons examiner en détail ce que sont les violences éducatives ordinaires, leurs conséquences sur les parents et les enfants, et comment les éviter grâce à des alternatives éducatives.
Avant de commencer il est très important que tu saches que, dans cet article, nous évoquerons le cas de violences éducatives régulières, utilisées comme réelle méthode d’éducation et de discipline de l’enfant. Nous ne parlons pas ici, de moment de perte de contrôle des émotions, que vivent absolument tous les parents, face à des situations qui les dépassent.
Chaque parent fait comme il peut, avec ses forces et ses faiblesses, et cet article n’est pas là pour critiquer ou stigmatiser les parents, loin de là.
Il existe très (très) peu de parent qui veulent volontairement le malheur de leur enfant ! Mais notre société est fondée, de manière parfois injustifiée, sur des fausses vérités, concernant l’éducation et le développement de l’enfant. Et ce qui était vrai hier, ne l’ai plus aujourd’hui grâce à des études et recherches pertinentes.
Ce qu’on espère c’est que dans cet article, tu trouveras des motivations, des solutions pour accompagner ton enfant de la façon la plus bienveillante possible dans la découverte du monde qui l’entoure. Si tu veux en savoir plus sur l’éducation bienveillante, n’hésite pas à lire notre article sur la différence entre le laxisme et l’éducation positive.
Définition des violences éducatives ordinaires : comment les reconnaitre ?
Les violences éducatives ordinaires (VEO) sont des pratiques d’éducation courantes, des comportements et attitudes envers les enfants souvent considérées comme banales ou même parfois encouragées par la société.
Ces pratiques peuvent inclure des méthodes disciplinaires sévères, utilisées pour punir un enfant ou lui apprendre une leçon telles que :
- les châtiments corporels : les fessées, les gifles, les coups de pieds, les secousses, etc
- les humiliations verbales,
- les menaces
- les cris
- les insultes
- la privation de nourriture, la privation de sommeil ou d’autres besoins fondamentaux
- forcer l’ingestion de nourriture
- l’isolement social.
Bien que ces pratiques soient souvent considérées comme des moyens efficaces pour éduquer un enfant, elles ont des conséquences négatives à la fois sur les enfants mais également sur les parents.
Les conséquences des violences éducatives ordinaires sur les enfants
Les VEO peuvent avoir des effets néfastes sur le développement neuropsychomoteur de l’enfant, sur sa santé physique, mentale et émotionnelle et sur son bien-être général.
Les conséquences des violences éducatives ordinaires peuvent se manifester de différentes manières selon l’âge de l’enfant, et leur impact peut être ressenti à court, moyen ou long terme.
A court et moyen terme, les enfants qui subissent des VEO ont souvent une faible estime de soi, des difficultés à exprimer et gérer leurs émotions et peuvent éprouver des sentiments de honte et de culpabilité. Ces enfants peuvent également souffrir de stress et d’anxiété, ce qui peut affecter leur capacité à interagir avec les autres, à apprendre et à se concentrer.
Le fait de subir des méthodes disciplinaires aussi sévères, peut également avoir des conséquences durables sur les enfants, tant émotionnelles, comportementales et sociales. Ces derniers peuvent développer des troubles de l’attachement, des troubles du comportement et de l’adaptation qui peuvent les affecter tout au long de leur vie. Ils peuvent également avoir des difficultés à établir des relations saines et positives avec les autres, à exprimer leurs sentiments et à résoudre les conflits de manière appropriée.
Les enfants qui sont victimes de violences corporelles, même considérées comme minimes (bien que punies par la loi) par la société telle que la fessée, ou la gifle peuvent souffrir de douleurs physiques, de traumatismes émotionnels et de troubles du sommeil. Les enfants qui subissent des violences psychologiques telles que des humiliations verbales, des menaces et insultes peuvent souffrir de dépression, d’anxiété et de troubles du comportement alimentaire. Les enfants qui sont privé.e.s de nourriture ou de sommeil peuvent souffrir de malnutrition et de fatigue, ce qui peut affecter leur développement cognitif.
Les conséquences de l’utilisation de violences éducatives ordinaires pour les parents
Les parents qui utilisent des pratiques violentes ou humiliantes dans leur éducation peuvent éprouver de la culpabilité et de la honte lorsqu’ils prennent conscience des conséquences négatives sur leurs enfants. Ils peuvent développer du stress et de l’anxiété et également ressentir de la frustration et de la colère lorsqu’ils ont l’impression que leur autorité n’est pas respectée. Ces émotions peuvent entraîner une détérioration des relations familiales, une diminution de l’estime de soi affectant leur capacité à interagir avec les autres et leur santé mentale et physique.
Les VEO peuvent également avoir des conséquences légales pour les parents. Dans de nombreux pays, les châtiments corporels et les autres formes de violence envers les enfants sont illégaux. Les parents qui utilisent ces pratiques de façon très violente peuvent être poursuivis en justice et peuvent, dans les cas les plus graves perdre la garde de leurs enfants.
Alternatives aux VEO : Comment éviter les violences éducatives ordinaires ?
Ce que nous voulons te passer comme message, c’est qu’il existe des alternatives, accessibles à tout le monde, aux violences éducatives.
En effet, les parents peuvent apprendre à communiquer avec leurs enfants de manière efficace en :
- Leur donnant des choix
- Leur donnant un espace sûr pour exprimer leurs sentiments et leurs pensées
- Leur expliquant les conséquences de leur comportement
- Les encourageant à comprendre les règles et les limites par l’utilisation de la récompense et de la valorisation
- En s’engageant dans des activités positives, de jeu, de tendresse et d’écoute. Les temps de qualité permettent à la relation affective et à la confiance de se développer de la meilleure des façons.
Il est important de rappeler que les parents ont le droit de demander de l’aide s’ils éprouvent des difficultés à éduquer leurs enfants sans utiliser de VEO. Il faut savoir que la façon dont on a nous-mêmes été éduqué est ancrée dans notre inconscient, et très souvent, malgré une forte volonté, il est très difficile de ne pas utiliser la force et les cris pour essayer de se faire respecter.
Les parents peuvent alors se tourner vers des professionnel.le.s tels que des psychologues, des travailleurs sociaux et des thérapeutes familiaux pour obtenir des conseils et un soutien.
Il existe également, des organisations et des associations qui aident les parents à apprendre de nouvelles techniques de communication et de d’éducation bienveillante pour leurs enfants.
Enfin, il est important que la société dans son ensemble prenne conscience de l’importance de l’éducation positive et non violente pour les enfants. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées pour encourager les parents à abandonner les pratiques violentes et pour promouvoir des alternatives positives. Les professionnels de la petite enfance, les éducateurs, les travailleurs sociaux et les autorités locales doivent être formés et soutenus pour promouvoir ces pratiques d’éducation positives et non violentes.
Conclusion
Les violences éducatives, banalisées et même encouragées par notre société, peuvent sembler une méthode éducative efficace à court terme. Cependant elles ont des conséquences néfastes à long terme sur les enfants et sur les parents. Ces parents peuvent apprendre à communiquer de manière plus efficace et bienveillante avec leurs enfants ; leur offrir un soutien émotionnel permettant à l’enfant de se développer de manière saine et positive.
Mais surtout, la société dans son ensemble doit prendre conscience de l’impact négatif de ces pratiques et travailler à promouvoir des pratiques d’éducation bienveillantes et non violentes.
C’est pour cela que Chez La Marmaï, on souhaite sensibiliser à l’échelle nationale par le biais de notre plateforme digitale, aux violences éducatives ordinaires, qui sont d’après nous un sujet encore trop peu pris au sérieux.